lundi 16 janvier 2017

DIXIEME ANNIVERSAIRE DE L’ISMA : PREMIERE EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE COURT METRAGE DES ECOLES DU CINEMA ET DU COLLOQUE INTERNATIONAL AU BENIN



A l’occasion de la célébration du dixième anniversaire l’Institut Supérieur des Métiers de l’Audiovisuel créé en 2006, un colloque international et un FICMEC (Festival International de Court Métrage des Ecoles du Cinéma) ont été organisé par le Président Fondateur de l’ISMA, Marcelin ZANNOU. L’évènement s’est déroulé du mercredi 11 au samedi 14 Janvier 2017 à Cotonou. Il a réuni 14 écoles venant de 10 pays différents avec 70 films (Ghana 3 films, Niger 3 films, la Belgique 4 films, le Liban 3 films, l’Afrique du Sud 3 films, le Togo 9 films, le Gabon 5 films, le Burkina-Faso 18 films, le bénin 17 films, Maroc 5 Films).

Le colloque international organisé par l’ISMA, dans le cadre de la célébration de son 10ème anniversaire, a eu lieu dans l’auditorium de l’Institut Français de Cotonou. Ce colloque s’est tenu du jeudi 12 au vendredi 13 Janvier 2017, sur le thème : L’Audiovisuel (radio, télévision et cinéma) à l’ère du Numérique en Afrique et les conséquences sociales de la révolution numérique dans les sociétés africaines. Sept pays ont participés au colloque (la France, le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Liban, l’Afrique sud et le Ghana). Le thème de ce colloque a été abordé sous 4 axes.
Le premier axe porte sur le thème : "La radio à l’ère du numérique en Afrique" développé par le professeur Serge Théophile BALIMA, a mis en exergue l’impérieuse nécessité de penser autrement l’outil radiophonique dans notre contexte. Il s’agit de se préparer à la mutation engendré par la convergence c’est-à-dire que la capacité des différentes plateformes a transporté les services essentiellement similaires ou différents. Parmi ces mutations, le conférencier a relevé les conséquences qui en découlent : la coexistence de plusieurs services sur une même fréquence d’émission, les méthodes de production d’une émission qui change le niveau de la radio ce qui nécessite une nouvelle façon de gérer les programmes radiophoniques.
Le deuxième axe a abordé le problème du "cinéma à l’ère du numérique". Il faut retenir de l’intervention du professeur Elie YAZBEK, qu’on doit conjuguer la technologie analogique et celle numérique dans le cinéma pour ne pas totalement mettre de côté la culture Africaine surtout en ce qui concerne la musique de film.
Le troisième axe du colloque a porté sur le journalisme à l’ère du numérique. Cet axe a été animé par le professeur Joseph TONGNE de l’Université de Yaoundé l. Sa communication a porté précisément sur "le journalisme citoyen : menaces et/ou opportunités à l’ère du numérique". Il s’est focalisé sur les possibilités offertes par les plateformes interactions par le Citizen journalisme. Il explique qu’il s’agit d’un système de participation des citoyens au processus de production et de diffusion de l’information. Cela entraine une certaine concurrence entre les journalistes professionnels et les internautes. Il revient de savoir, si ce nouveau contexte constitue une menace ou une opportunité pour les citoyens. Il y voit les atouts suivants : des sources d’informations plus diversifiés, un dialogue permanent avec des internautes et la possibilité d’interactivité. Mais il prévient et soulève des problèmes de déontologie et d’éthique, la non vérification des informations avant la diffusion, ainsi que la remise en cause de la fiabilité des informations diffusées sur les réseaux sociaux.
Le dernier axe du colloque a concerné "les conséquences sociales de la révolution numérique dans les sociétés africaines". Le numérique est avant tout, un écosystème, un environnement dans lequel nous vivons et nous travaillons. Cet écosystème bouleverse toute la société. Les nouveaux médias doivent être un défi pour le journalisme traditionnel. Le journaliste était détenteur du monopole de l’information mais aujourd’hui tout le monde peut devenir producteur et diffuseur de l’information. L’approches des communicatrices s’orientes sur trois points essentiels : la migration de la publicité vers la douane entrainant le bouleversement du modèle économique de l’Etat, les conséquences professionnels avec l’émergence de la provenance entre journaliste citoyen et journaliste professionnelle et pour finir, la décentralisation de la personne d’ébène, avec la tendance au libertinage qui implique les défis sociaux culturels.

Dans la soirée du mercredi 11 Janvier, la salle GBEHANZIN de l’Hôtel Azalaï a abrité les amoureux du septième art dans le cadre de l’ouverture de l’évènement. Cette  cérémonie d’ouverture a consisté à rendre un hommage bien mérité au premier cinéaste du Bénin, Pascal ABIKANLOU. Il est un cinéaste-réalisateur né en 1936. Il a réalisé le premier long métrage béninois, intitulé " Sous le signe du Vodoun" en 1974. C’est un film fiction de 95 minutes. Il a rendu l’âme le 5 Octobre 2009 à Sèmè-Podji. Un film documentaire "Précurseur du cinéma béninois" réalisé par une étudiante de l’ISMA " Doriane ZANNOU " a été projeté.

 La cérémonie de clôture de l’évènement a eu lieu le samedi 14 Janvier 2017 à l’hôtel Azalaï. La délibération des résultats du festival  a été faite au cours de cette cérémonie. Des oscars ont été remis aux festivaliers.
Bilan du festival
Le Festival International de Court Métrage des Ecoles du Cinéma s’est déroulé du mercredi 11 au vendredi 14 Janvier à l’Institut Français de Cotonou. Au Cours de ce festival, 70 films (56 films fiction, 11 films documentaires et un film d’animation) ont été visionné par le jury. Un jury constitué du professeur Elie YAZBEK, madame Christiane CHABI-KAO et du professeur Sié HIEN. Une pré-sélection a été faite par journée.
A la fin de la première journée, 20 film ont été visionnés (16 fictions, 3 documentaires, 1 film d’animation) par le jury. 5 fictions, 2 documentaires et 1 film d’animation ont été retenus.
A la fin de la deuxième journée, 21 films ont été visionnés (16 fictions, 4 documentaire, 1 film d’animation). 10 films ont été présélectionnés : 8 films fictions et deux documentaires.
A la fin de la troisième journée, 29 films ont été visionné (24 films fictions, 4 films documentaires et 1 film d’animation), le jury a présélectionnés 10 œuvres, 9 films fictions et 1 documentaire. Donc sur les 70 films visionnés par le jury, 29 films ont été présélectionnés par le jury. C’est parmi ces 29 films que le jury a attribué les 9 prix.

Les 9 prix décernés aux festivaliers sont entre autres, celui du meilleur image, meilleur son, meilleur montage, meilleur court métrage, meilleur documentaire, meilleur fiction, meilleur public, prix du cour de cœur du jury et le prix Pascal ABIKANLOU. Deux prix parmi les neuf ont été décernés à l’ISMA. Le prix du meilleur montage avec le film "Ménage à trois". Un film de 13 minutes réalisé par Ignace YECHENOU et le prix Pascal ABIKANLOU décerné au réalisateur ABDALAH KADJOUK. Un film fiction de 13 minutes titré " Papa je suis là".

Une allocution a été faite par le représentant du CARA. Dans son discours, il fait part au public du nouveau poste attribué au Colonel Marcelin ZANNOU au cours de cet évènement. Voici quelques phrases illustrant ces propos : « Je saisie cette occasion pour vous informer que cette aventure continuera toujours. A l’occasion du colloque international de Cotonou par l’ISMA, les membres de CARA ont une réunion en vue de marquer cet évènement, une élection a été faite dans les locaux de l’ISMA, le vendredi 13 Janvier 2017. Le Colonel Marcelin ZANNOU a été élu à l’unanimité pour assumer les fonctions de vice-président du CARA CILECT ».
A la fin de la cérémonie de clôture du FICMEC et du colloque international, le PDG de l’ISMA a adressé ses sincères remerciements à tous ceux qui ont participés à l’évènement.
Prochain rendez-vous en 2019.

vendredi 13 janvier 2017

Cérémonie officielle d’ouverture du FICMEC : HOMMAGE RENDU AU PREMIER CINEASTE DU BENIN.


Un hommage a été rendu au précurseur du cinéma béninois, Pascal ABIKANLOU, à lauré de l’ouverture du Festival International de Court Métrage des Ecoles du Cinéma. Cette cérémonie s’est ouverte dans la soirée du mercredi 11 Janvier 2016 dans la salle BEHANZIN de l’hôtel Azalaï.
Le président Fondateur de l’ISMA, le Colonel Marcelin ZANNOU a pris par le canal de la célébration des 10 ans de l’Institut Supérieur des Métiers de l’Audiovisuel pour faire connaître aux amoureux du cinéma le premier cinéaste béninois, Pascal ABIKANLOU.  
La cérémonie a débuté par la prestation du groupe Gangbé Brass Band. Un orchestre de fanfare du Bénin. Un groupe constitué de 8 musiciens de l’Afrique de l’Ouest.
 
Une allocution d’ouverture du Fondateur de l’ISMA a lancé la cérémonie. Quelques propos extrait de son discours «Le présent festival et colloque organisé est placé sous le signe de l’hommage à Pascal ABIKANLOU, premier réalisateur béninois de long métrage et précurseur du cinéma béninois. Après avoir baptisé depuis 2009 notre amphithéâtre de son nom, nous avons cru devoir lui rendre en ce moment cet hommage afin de rappeler à nos compatriotes que le cinéma béninois a une origine et qu’on peut espérer et aller de l’avant».
Sont évités à cette cérémonie, le Président d’établissement d’enseignement privé supérieur, des membres  des secteurs généraux d’administrations et d’entreprise publique para publique et privée, le  directeur de la cinématographie du Bénin, le Président du conseil pédagogique et scientifique de l’ISMA, les enseignants de l’ISMA, les festivaliers, les membres du personnel administratif technique et de soutien de l’ISMA et les invités de l’ISMA.
QUI EST PASCAL ABIKANLOU ET QUELLES SONT SES ŒUVRES ?
Pour introduire l’évènement, le professeur Noukpo AGOSSOU a fait la biographie et la filmographie de Pascal ABIKANLOU qu’il a intitulé" Pascal ABIKANLOU, un rêve inachevé" : Pascal ABIKANLOU est un réalisateur, scénariste et producteur béninois. Il est originaire de Pobè, une ville qui se trouve dans le Sud-Ouest du Bénin, dans le département du plateau. Né en 1936, Pascal ABIKANLOU, a réalisé le premier long métrage béninois, intitulé " Sous le signe du Vodoun" en 1974. Il s’agit, d’un film fiction de 95 minutes. Pascal ABIKANLOU meurt le 5 Octobre 2009 à Sèmè-Podji où il s’est constitué sa résidence. Il était un Catholique Romain pratiquant, un beau-frère du Cardinal Bernardin Gantin. Aujourd’hui Pascal ABIKANLOU est généralement considéré avec peut-être Soumanou VIERRA son ainé de 11 ans comme étant le père du cinéma. Mais contrairement à VIERRA, Pascal ABIKANLOU a eu toute sa carrière au pays alors que VIERRA a exercé à l’étranger, notamment au Sénégal, dont il a obtenu la nationalité.
Que pouvons-nous retenir essentiellement de l’homme?
Pour la génération actuelle et future, nous devons retenir entre autre, le professionnalisme de l’homme, son abnégation, son amour pour les autres, un travailleur infatigable, toujours présent dans toutes les circonstances. C’est en cela qu’il a inspiré plusieurs générations qui l’a suivi. Ce chasseur d’image qui avait toujours sa caméra à l’épaule, fut le caméraman de la jeune république du Bénin dès les premières heures de l’indépendance. Il filmait et rapportait la plupart des évènements politiques de la Nation ce qui fait de lui un point de départ du cinéma béninois. Dans la réalisation de ses œuvres, il a été confronté à d’énormes difficultés : manques de soutien financiers, manques de structures de production et de distributeurs etc.
Que pouvons-nous retenir de ses œuvres ?
Dès les premières indépendances, il réalisait tous les films d’actualités (les films sur les évènements politiques nationaux) qu’on projetait dans les salles de cinéma.
"Ganvié, mon village" réalisé en 1967, (12 min)
"Escale au Dahomey" réalisé en 1968, (26 min)
"Premières offrandes", réalisé en 1969, (13 min)
"La fête de l’igname" réalisé en 1969, (40 min)
"Opération sonader" réalisé en 1971, (22 min)
"De l’eau et l’ombrage" réalisé en 1971 (20 min)
"Vent de l’espoir" réalisé en 1992
"Ouidah 92" réalisé en 1993
"L’Afrique au rendez-vous de l’année sainte" réalisé en 1975  (12 min)
"Sous le signe du Vodoun" réalisé en 1974 (95 min)
"Danxome royaume des HUEGBADJAVI" réalisé en 1989
Dans le but de rendre hommage au premier homme du cinéma béninois, Doriane ZANNOU, une étudiante de l’ISMA a réalisé un film documentaire titré " Pascal ABIKANLOU : Précurseur du cinéma béninois".
Elle nous a accordé une interview dans laquelle elle nous livre ses motivations : « C’est le manque d’archivage au Bénin qui la raison qui m’a motivé à faire ce film. Vue que, à chaque fois qu’on veut réaliser un documentaire sur les personnages des années antérieures dans le domaine du cinéma, on ne  trouve pas d’archive pouvant nous donner les informations qu’il faut. On ne trouve ni photo, ni film. Vu que l’amphithéâtre de l’ISMA porte le nom Pascal ABIKANLOU, il fallait faire un film sur lui pour permettre à la génération actuelle de le connaitre même s’il y a peu d’éléments sur lui». Elle a pour finir lancé un appel à l’endroit du ministre de l’économie numérique  et de la communication représenté par son directeur de cabinet et au ministre de la culture et du tourisme qui étaient présent : « J’aimerais que le ministre de l’économie numérique  et de la communication et le ministre de la culture et du tourisme les cinéastes à faire venir des pays étrangers, les archives sur Pascal ABIKANLOU pour leurs conservations au Bénin.
Des représentants de la HAAC, le professeur Garth Holmes ; président du CARA (CILECT Africain Région Association), également président de l’AFDA (South African School of Motion Picture Medium and live Performance) étaient aussi de la partie.
Eric TODAN (habillé en veste noire, chemise blanche), Directeur Général du CNCIA (Centre National du Cinéma et de l’Image Animé) lance un appel de Prise de conscience à tous les artistes et producteurs du Bénin. Il passe par le canal de cette manifestation et les exhortent à déposer leurs œuvres au CNCIA pour leurs conservations, et pour qu’une attentions leurs soient accordés.
De vraies dispositions doivent être prises pour la conservation des archives au Bénin. Vive le FICMEC!