vendredi 13 janvier 2017

Cérémonie officielle d’ouverture du FICMEC : HOMMAGE RENDU AU PREMIER CINEASTE DU BENIN.


Un hommage a été rendu au précurseur du cinéma béninois, Pascal ABIKANLOU, à lauré de l’ouverture du Festival International de Court Métrage des Ecoles du Cinéma. Cette cérémonie s’est ouverte dans la soirée du mercredi 11 Janvier 2016 dans la salle BEHANZIN de l’hôtel Azalaï.
Le président Fondateur de l’ISMA, le Colonel Marcelin ZANNOU a pris par le canal de la célébration des 10 ans de l’Institut Supérieur des Métiers de l’Audiovisuel pour faire connaître aux amoureux du cinéma le premier cinéaste béninois, Pascal ABIKANLOU.  
La cérémonie a débuté par la prestation du groupe Gangbé Brass Band. Un orchestre de fanfare du Bénin. Un groupe constitué de 8 musiciens de l’Afrique de l’Ouest.
 
Une allocution d’ouverture du Fondateur de l’ISMA a lancé la cérémonie. Quelques propos extrait de son discours «Le présent festival et colloque organisé est placé sous le signe de l’hommage à Pascal ABIKANLOU, premier réalisateur béninois de long métrage et précurseur du cinéma béninois. Après avoir baptisé depuis 2009 notre amphithéâtre de son nom, nous avons cru devoir lui rendre en ce moment cet hommage afin de rappeler à nos compatriotes que le cinéma béninois a une origine et qu’on peut espérer et aller de l’avant».
Sont évités à cette cérémonie, le Président d’établissement d’enseignement privé supérieur, des membres  des secteurs généraux d’administrations et d’entreprise publique para publique et privée, le  directeur de la cinématographie du Bénin, le Président du conseil pédagogique et scientifique de l’ISMA, les enseignants de l’ISMA, les festivaliers, les membres du personnel administratif technique et de soutien de l’ISMA et les invités de l’ISMA.
QUI EST PASCAL ABIKANLOU ET QUELLES SONT SES ŒUVRES ?
Pour introduire l’évènement, le professeur Noukpo AGOSSOU a fait la biographie et la filmographie de Pascal ABIKANLOU qu’il a intitulé" Pascal ABIKANLOU, un rêve inachevé" : Pascal ABIKANLOU est un réalisateur, scénariste et producteur béninois. Il est originaire de Pobè, une ville qui se trouve dans le Sud-Ouest du Bénin, dans le département du plateau. Né en 1936, Pascal ABIKANLOU, a réalisé le premier long métrage béninois, intitulé " Sous le signe du Vodoun" en 1974. Il s’agit, d’un film fiction de 95 minutes. Pascal ABIKANLOU meurt le 5 Octobre 2009 à Sèmè-Podji où il s’est constitué sa résidence. Il était un Catholique Romain pratiquant, un beau-frère du Cardinal Bernardin Gantin. Aujourd’hui Pascal ABIKANLOU est généralement considéré avec peut-être Soumanou VIERRA son ainé de 11 ans comme étant le père du cinéma. Mais contrairement à VIERRA, Pascal ABIKANLOU a eu toute sa carrière au pays alors que VIERRA a exercé à l’étranger, notamment au Sénégal, dont il a obtenu la nationalité.
Que pouvons-nous retenir essentiellement de l’homme?
Pour la génération actuelle et future, nous devons retenir entre autre, le professionnalisme de l’homme, son abnégation, son amour pour les autres, un travailleur infatigable, toujours présent dans toutes les circonstances. C’est en cela qu’il a inspiré plusieurs générations qui l’a suivi. Ce chasseur d’image qui avait toujours sa caméra à l’épaule, fut le caméraman de la jeune république du Bénin dès les premières heures de l’indépendance. Il filmait et rapportait la plupart des évènements politiques de la Nation ce qui fait de lui un point de départ du cinéma béninois. Dans la réalisation de ses œuvres, il a été confronté à d’énormes difficultés : manques de soutien financiers, manques de structures de production et de distributeurs etc.
Que pouvons-nous retenir de ses œuvres ?
Dès les premières indépendances, il réalisait tous les films d’actualités (les films sur les évènements politiques nationaux) qu’on projetait dans les salles de cinéma.
"Ganvié, mon village" réalisé en 1967, (12 min)
"Escale au Dahomey" réalisé en 1968, (26 min)
"Premières offrandes", réalisé en 1969, (13 min)
"La fête de l’igname" réalisé en 1969, (40 min)
"Opération sonader" réalisé en 1971, (22 min)
"De l’eau et l’ombrage" réalisé en 1971 (20 min)
"Vent de l’espoir" réalisé en 1992
"Ouidah 92" réalisé en 1993
"L’Afrique au rendez-vous de l’année sainte" réalisé en 1975  (12 min)
"Sous le signe du Vodoun" réalisé en 1974 (95 min)
"Danxome royaume des HUEGBADJAVI" réalisé en 1989
Dans le but de rendre hommage au premier homme du cinéma béninois, Doriane ZANNOU, une étudiante de l’ISMA a réalisé un film documentaire titré " Pascal ABIKANLOU : Précurseur du cinéma béninois".
Elle nous a accordé une interview dans laquelle elle nous livre ses motivations : « C’est le manque d’archivage au Bénin qui la raison qui m’a motivé à faire ce film. Vue que, à chaque fois qu’on veut réaliser un documentaire sur les personnages des années antérieures dans le domaine du cinéma, on ne  trouve pas d’archive pouvant nous donner les informations qu’il faut. On ne trouve ni photo, ni film. Vu que l’amphithéâtre de l’ISMA porte le nom Pascal ABIKANLOU, il fallait faire un film sur lui pour permettre à la génération actuelle de le connaitre même s’il y a peu d’éléments sur lui». Elle a pour finir lancé un appel à l’endroit du ministre de l’économie numérique  et de la communication représenté par son directeur de cabinet et au ministre de la culture et du tourisme qui étaient présent : « J’aimerais que le ministre de l’économie numérique  et de la communication et le ministre de la culture et du tourisme les cinéastes à faire venir des pays étrangers, les archives sur Pascal ABIKANLOU pour leurs conservations au Bénin.
Des représentants de la HAAC, le professeur Garth Holmes ; président du CARA (CILECT Africain Région Association), également président de l’AFDA (South African School of Motion Picture Medium and live Performance) étaient aussi de la partie.
Eric TODAN (habillé en veste noire, chemise blanche), Directeur Général du CNCIA (Centre National du Cinéma et de l’Image Animé) lance un appel de Prise de conscience à tous les artistes et producteurs du Bénin. Il passe par le canal de cette manifestation et les exhortent à déposer leurs œuvres au CNCIA pour leurs conservations, et pour qu’une attentions leurs soient accordés.
De vraies dispositions doivent être prises pour la conservation des archives au Bénin. Vive le FICMEC!

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